10 mai 2015 à 08:05
Nul et non avenu ( NR, photo S. VIALLE )

Hier, dans nos colonnes, Romain Chevrier évoquait l'insouciance de sa jeune troupe avant ce match à très fort enjeu pour le maintien. Appréciable dans la coulisse, ladite insouciance peut toutefois être très mauvaise conseillère sur le terrain, à l'image du milieu défensif Belkheiri qui, d'emblée, joue avec le feu sur deux relances dans l'axe aussi dilettantes que dangereuses.
Plus globalement, ce sont tous les Déolois qui ont le trouillomètre à zéro en ce début de match, leurs pieds tremblants n'alignant pas deux passes de suite. Ils n'y sont clairement pas et il faut même une claquette de leur dernier rempart, Bonnet, sur un tir puissant du gauche de Castera (14e), pour empêcher que le doute ne les tenaille plus encore.
Belkheiri sauve les meubles
Le même Bonnet fera encore le boulot, devant Faix cette fois-ci (32e), suite à une nouvelle hésitation catastrophique de Belkheiri à trente mètres de ses buts. Sur le lointain dégagement qui suit cette action, le tank Mateus enroule son cerbère avant de croiser un peu trop son tir. L'avant-centre déolois, lui aussi, n'est guère inspiré, puisque, une minute plus tôt, lancé idéalement par Le Hir, il avait tergiversé devant Cointard, le portier de Tours, ce dernier s'étant finalement interposé dans ses pieds (31e). Un Le Hir décidément pas récompensé de ses inspirations, Cachedon, décalé sur le côté gauche de la surface, ne convertissant pas une deuxième « galette » du milieu offensif en frappant directement sur le gardien tourangeau (38e).
Stériles et inquiétants en première mi-temps, les hommes de Chevrier, reconverti défenseur central en l'absence d'Erwan Moreau (suspendu), allaient devoir sacrément se bouger pour empocher une victoire impérative dans leur quête de maintien. Sauf que ça n'en prend pas du tout le chemin, les Tourangeaux faisant le siège des trente derniers mètres locaux au retour des vestiaires… Le temps passe et les Déolois ne prennent toujours pas leur destin entre leurs mains. Ils ne produisent rien, ou si peu.
Sur ce match, les cancres ne sont pas ceux que l'on annonçait. Et les Déolois enfilent vraiment le bonnet d'âne quand le capitaine de Tours, Douady, seul au deuxième poteau, pousse au fond des filets une offrande de Castera (0-1, 68e). La contre-performance irréparable se profile, tant on ne sent pas les Déolois capables de renverser la tendance avec un fonds de jeu aussi pauvre.
Mais, dans le foot, il ne faut jamais désespérer : suite à une poussée timide, Déols finira par limiter la casse, Belkheiri se rachetant en déviant au premier poteau un corner tiré par Cachedon (1-1, 84e). Au final, un match nul comme un moindre mal, mais un match nul qui reste un mauvais résultat compte tenu de son calendrier final. Déols n'est vraiment pas sorti du sable. Surtout en jouant de la sorte.
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